Je suis une femme comme les autres, mais c’est cela qui a été difficile : reconnaître mes aptitudes, mes préférences et même mes fonctionnements a été un chemin. Je ne dis pas qu’il n’en est pas de même pour les hommes, loin de là, mais pour ma part, j’ai dû déconstruire tellement de heurts psychiques, éliminer tant de croyances pour parvenir à me sentir à l’aise avec ce que je suis, ce qui est en moi, ce qui cherche à s’exprimer en moi, que j’ai été profondément heureuse le jour où j’ai ouvert une brèche psychique millénaire. Cela m’a permis d’accueillir un imaginaire puissant, remontant le fil des siècles, nourri par mes lectures, apprentissages, vécus, et de me relier à l’inspiration d’une muse enseignante, qui me pousse au-delà de mes retranchements, dans un univers qui me semblait si lointain les premiers temps et qui me paraît si évident aujourd’hui.
Cette inspiration psychique m’a appris à gérer la force de vie en moi, m’a donné les clés pour me régénérer, prendre soin de moi comme on honore un temple et, surtout, m’a montré le chemin pour entrer dans la dimension la plus créatrice de ma réalité : là où mon destin se profile depuis mes désirs les plus justes, au seuil de l’harmonie du vivant en moi.
Alors, avec ces mots, je souhaite la remercier, elle, émanation, mémoire de la femme incarnée et vibrante en moi, ainsi que toutes les femmes qui font ce chemin de reconnaissance de soi, qu’elles en soient au tout début, prises dans les doutes, les tourments, l’épuisement, les angoisses, ou bien déjà sereines, lumineuses, avançant royales sur leur destin.
